Voilà, voilà...
Deux articles (Station Service et Polystyrène) de 2 mecs qui n'écrivent comme personne...
Nous avions adoré sa reprise des Magnetic Fields, Smoke and Mirrors, sur la compilation du label Növalis Impulse, nous l'avions croisé sur scène au sein de Lova Mi Amor, groupe dont il est l'un des fondateurs, autant dire que Stéphane Lu n'est pas un nouveau venu. Son deuxième album solo, enregistré à la maison entre Strasbourg et Bayonne, sonne comme la somme de nombreuses idées qui traversent son esprit éveillé ; il y invite ses amis, JLB, Lily Water, Samyböy et bien sûr l'incontournable Manöx, pour une pop bricolo, mais pas lubrique, aux sonorités parfois électro pour des ambiances souvent ludiques.
Emmanuel Abela - Polystyrène
Stéphane Lu est officiellement chanteur de charme. L'électron libre d'un lovely show mêlant l'exubérance et la référence, un crooner des grandes transhumances et de quelques effets spatiaux. Le petit monde de Stéphane est peuplé de sirènes, d'infirmières et de chloro-filles. Les harmonies bourdonnent en tête comme un vin nouveau, comme une sorte de ferment galactique qui tricaliserait les généalogies en sommeil dans les espaces instrumentaux de Stéphane Lu, convoquant les membres du collectif Növalis Impulse, génétiquement numérisés, de Bowie à Momus, des Stranglers à Pete Murphy, entre electro pop de Sheffield et ballades dans la forêt de la Robertsau, entre une belle reprise du Smoke and Mirrors de The Magnetic Fields (Toute une vie dans un train, sans connaître le nom des stations, un peu peur, un peu sexe, sous les larmes l'amour, fumée et miroirs) et un détournement du Est-ce que tu viens pour les vacances ? de David et Jonathan qui sonne comme du Casino Music. Chlorophylle Babies est un délit d'initié. Très bon disque.
Patrick Peiffer - Station Service