Les Plasticines sont des PHOTOGRAPHIES, comme Amanda Lear ou Donna Summer en leur temps. La tête de la Ross sur Love Hangover et tout le cirque. Devendra Banal est laid, lui. Sans doute pire que moi. Barbe et miettes de soja inclues, chèvres et tambourins mous, paroles ineptes, pas de quoi attraper une angine.
J'ai la fâcheuse tendance à acheter un disque pour la pochette, pour l'objet en lui même, pour ce que raconte le groupe, ses notes de pochettes, son label et accessoirement pour la musique. Ca me poursuit, je sais. Peu importe je peux prouver exactement le contraire dans une heure (je ne crains rien, je ne suis pas êvèque à la Cour de Louis XVI...)
Coté pratique : on peut la punaiser sur une surface ou lui lancer des fléchettes, une photo ne crie pas, ne se plaint pas mais offre un sourire angélico-plastique qui me sied à merveille. Aujourd'hui.
J'ai toujours pris les Pipettes pour ce qu'elles étaient : une ressucée 2006 des Spice Girls à pois, assez malines pour sortir un single hit mais trop mauvaises pour faire durer la supercherie 45 mn durant. Bien sûr que les Vandellas ou Supremes avaient la classe, en surface. C'était égalemment sans prendre compte des calculs de renard du fumeur de havannes Berry Gordy. Lui avait pu faire la symbiose exacte entre l'explosion pop, les tensions sociales récurantes, le Rhythm & Blues réservé aux Noirs (disques classés dans un hit parade special : les Race Charts...) et un public blanc avide de cross-over.
Mais lui voyait ça sur la durée, comme tout bon manager-producteur des 60's.
Aujourd'hui les maisons de disques stagnent sur des
produits gênants auquelles elles ne croient sans doute qu'à moitié mais que le public, lui, achète ou télécharge frénétiquement dans un laps de temps très court pour ensuite le remettre à la place qu'il aurait dû toujours conservé : la poubelle. Classement vertical. Panier.
Ce n'est pas une critique, juste une simple constatation.
Alors les Plasticines...
Very f***albe isn't it ?
Quant aux Naast,,,
Ils jouent en ce moment même la grande pièce de leur vie / ne savent peut être pas que rien ne sera comme avant (tant mieux) et frémissant sous les spot-lights du succés, imposent leur esthétisme flambant à un pays croulant depuis 15 ans sous des shorts à casquettes. On peut ne pas goûter leur morgue, leurs textes ou leurs non mélodies mais avouons qu'isl ont de la gueule, un certain panache et une véritable envie d'en découdre, ce qui est, avec les chansons, le signe de reconnaissance d'un GANG sonique.
Espérons que les 14-16 ans en ferons leur Héros rapidement.
Tout est possible. Rendez grâce au suspicieux Nicolas Ungemuth qui, tranquilement s'est fendu d'un immense papier là dessus. Le Peuple, eternel constipé sait-il lire ? Pas toujours et encore là, ça n'a pas d'importance puisque l'histoire, pour ne pas changer, s'écrit sans lui ou malgré lui. Take it or leave it.
J'ai cependant du mal à coire que ces jeunes gens puissent un jour devenir La Norme, je sais exactement ce que je vends, je sais ce que la Fnac et Virgin vendent. On est très très loin du raz de marée (je rassure pour ceux qui haissent). Rock & Folk défendent le truc ? Ils mettent des gamins inconnus en couv ? Leur laissent le soin de s'étendre sur 4 pages ? Rien de plus normal. Semblerait que Manoeuvre aie des comptes à régler et attende ça depuis plus de 20 ans ! Au 30ème anniversaire du canard il annonçait fièrement que, je cite de tête,
"On voulait faire notre petit journal, avec nos petits groupes, nos petits articles et qu'on nous foute la paix". Gagné ! Il a réussi à imposer les Strokes, les Stripes et Arcade Fire chez les ploucs que nous sommes et on en redemande ! On s'en fout un peu de l'album des Bratsticines non ? Si j'en croise une un jour qui me demande d'aller chez moi écouter ma collection de Runaways et Kim Fowley avec une bonne bouteille je dirai oui oui oui ! Si Gustave Naast vient à Strasbourg je me ferai (mhh pas que moi je suppose) un plaisir de me saouler avec lui ! Pour moi un groupe, un disque, ce n'est pas QUE du son, c'est tout ce qui va avec. La périphérie. Merde j'ai quasiment toujours été déçu par les, blaarg, musiciens de groupes que j'adorait ! Les Pixies ont fait sans doute les meilleurs disques du monde entre 89 et 92, n'empêche que se sont pour la plupart de parfait trous du cul ! On ne sait rien ! Tant pis ! Quelque fois on voudrait juste que les Stars nous pondent un ovni, comme ça, pour voir, pour suicider une, gargl, carrière ! Est-ce que les gens aiment ça ? Non non non pas du tout ! Iggy Pop sortant des Stooges à moitié mort accouche d'un morceau de glace avec Bowie et TOUT LE MONDE crie au scandale ! Rotten idem avec les deux premiers PIL (surtout le premier), le salaud il a trahi la, buurp, cause du punk !
Ah.
Si un jour Toxic Kiss fait un Ep country avec violons et clavecin que diront-ils de nous ?
Si un jour Toxic Kiss (ou autres) devient disque d'or sans le moindre effort que diront-ils de nous ? Que c'est commercial ? Récupèré ? Vendu ?
Toujours dans R&F, Eudeline semble être devenu le Gourou Surprise qui parle aussi bien de trucs, heu, sérieux, genre Small Faces puisque c'est la mode mais aussi de Bubblegum au sens large et tout le monde se fout de sa gueule. Je ne sais pas pourquoi j'en parle d'ailleurs. Ca peut servir.
Precision : pour ce fameux sujet "La Chose aimable que vous aimez hair", j'avais dans l'idée que ce serait une porte à la critique débridée. J'en veux pour exemple qu'un fan de Bowie comme moi n'ai pas apprecié son Ziggy Stardust, disque devenu incontournable.
C'était juste histoire de remettre en question l'Histoire indécrottable et de SE remettre en question. Pas juste ânoner comme quoi Ange ou Metallica aurait pourri la vie de tel ou telle. Trop facile, personne ici à ma connaissance n'aime ça. Non, un truc qui nous touche vraiment mais qui laisse un goût amer au fond de la gorge.. comme du pas fini ou du bâclé et qui passerait du statut pompeux de "classique" à celui, non moins pompeux mais vrai de bouse informe.
N'ayez pas peur de la schizophrènie, quoi que vous fassiez aujourd'hui elle est présente partout.
Bref.
...
Pour l'instant, dans le cadre qui nous intéresse, c'est ça ou Pete Doherty.
Et pas question de redonner crédit à un blaireau pareil (à moins qu'il : sorte un album digne de ce nom / apparaisse plus d'une fois sur 5 à ses, heu, concerts / qu'on arrête maintenant de le trouver "séduisant". Junkie poseur dépassé par sa propre indolence, pff quel festin ! D'autres avant lui ont fait apparaitre l'issue fatale à ce genre d'exercice. Qu'avons-nous besoins d'autres Johnny Thunders, ce romantisme de ghetto ?).
C'est étrange, je me sens un peu seul. Moi qui adore ça !
Quoi d'autre ?
sais pas moi..
Gueuler un bon coup.
Ah mais ça ne suffit pas.
Et puis hop.
[i]